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Quelles aides pour les vétérinaires ruraux ?

Rédigé par Vetwise | 20-06-2023

Le constat est là : le nombre de vétérinaires ruraux est en constante régression ces dernières années. La diminution du nombre d’élevages et les conditions de pratique souvent rudes pour ces passionnés des animaux expliquent en partie le départ de certains vétos pour la ville. Les jeunes diplômés sont également de plus en plus réticents à s’installer dans les campagnes. L’urgence devient donc de maintenir et d’attirer les professionnels de la santé animale sur les territoires agricoles. Pour cela, pouvoirs publics et Ordre National des vétérinaires ne cessent de mettre en place des dispositifs. L’objectif est de valoriser les vétérinaires ruraux et de leur venir en aide. Vetwise fait le point sur les mesures qui visent à lutter contre la désertification vétérinaire.

 

Plus de vétérinaires ruraux sur le territoire agricole : agir dès le recrutement

Les vétérinaires sont de véritables médecins pour animaux et les vétérinaires ruraux sont en plus les ingénieurs des élevages et des exploitations agricoles. Les sciences se trouvent au cœur de cette profession qui nécessite des connaissances et compétences pointues. Il s’agit donc d’une voie très sélective. Afin de mettre toutes ses chances de son côté pour réussir le concours pour entrer dans l’une des cinq écoles vétérinaires françaises (4 publiques et une privée sous contrat), il est primordial de bien étudier son parcours, et ce, dès le lycée. 

Les écoles vétérinaires sont essentiellement axées autour des matières scientifiques. Il est ainsi plus que recommandé de choisir comme spécialité la physique-chimie et les mathématiques, en complément de la spécialité SVT ou biologie-écologie (en lycée agricole), dès la classe de première. Il est par la suite conseillé pour la terminale de conserver la spécialité physique-chimie et d’opter pour l’option mathématiques complémentaires.

 

Des écoles pour devenir vétérinaire rural

Afin d’améliorer les conditions de vie des vétérinaires ruraux déjà en place, un des leviers consiste à assurer un maillage vétérinaire optimal des territoires. Pour cela, il est indispensable d’augmenter le nombre de professionnels en place. Ceci permettra des déplacements moins longs. Des roulements peuvent également ainsi être organisés pour garantir une couverture horaire maximale tout en préservant la qualité de vie.

Recruter plus d’étudiants vétérinaires provenant de zones rurales

Le système de recrutement pour entrer en École Nationale Vétérinaire (ENV) a été révisé. L’objectif est d’intégrer des élèves provenant du milieu rural au sein de la formation. Ils sont en effet, pour le moment, minoritaires. Le fait de connaître le territoire agricole et d’en être issu peut favoriser une sensibilité accrue pour les problématiques liées. La volonté de s’engager peut être de surcroît plus forte. Un accès aux jeunes bacheliers via un concours spécifique et la plateforme Parcoursup est donc ouvert depuis 2021. Ceci représente 160 places dans les quatre écoles nationales publiques. 

De plus, grâce à un cursus en école nationale vétérinaire de 6 ans au lieu de 7 ou 8 ans par les autres voies de recrutement, l’arrivée des jeunes diplômés sur le marché du travail est plus précoce, ce qui correspond aux besoins du secteur. Enfin, les ENV se voient offrir plus de moyens financiers et humains pour faire face à l’augmentation des effectifs étudiants ces dernières années.

Sensibiliser les étudiants en école vétérinaire au territoire rural

Le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires a également institué un stage en tutorat de 18 semaines au sein de cabinets en zone rurale. Celui-ci s’effectue au cours de la cinquième année des élèves en école vétérinaire. Une mise en relation précoce entre les acteurs du territoire agricole, les éleveurs et les futurs diplômés peut ainsi améliorer la connaissance du milieu et faire naître une volonté de s’impliquer.

 

Un objectif et des mesures : venir en aide aux vétérinaires ruraux

Depuis 2017, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et les organisations professionnelles agricoles se sont engagés dans une feuille de route pour lutter contre la « désertification vétérinaire ». Deux axes se sont dégagés et font depuis l’objet de mesures concrètes : l’ancrage territorial des vétérinaires ruraux et l’accompagnement à la transition numérique pour les élevages.

Soutenir l’installation des vétérinaires ruraux dans les zones désertées

La loi DDADUE du 3 décembre 2020 et ses décrets d’application autorisent les collectivités territoriales à attribuer des aides financières aux étudiants vétérinaires et professionnels déjà en place. Les contributions s’adressent à ceux qui s’engagent auprès des animaux d’élevage dans des zones définies au niveau régional. L’installation et le maintien des vétos ruraux se voient ainsi favorisés grâce à des dispositifs économiques ciblés.  

Améliorer les conditions de vie et d’exercice des vétérinaires ruraux

La télémédecine vétérinaire, à l’expérimentation depuis 2020, a été prolongée. Elle a pour but de limiter les durées des déplacements de plus en plus longs des vétérinaires ruraux. Ces derniers peuvent ainsi optimiser leur emploi du temps et se rendre dans les élevages quand la nécessité est absolue.

Un appel à projets multipartenarial financé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a été lancé en 2022. Dirigé vers les acteurs du territoire rural, le dispositif a pour ambition de mettre en oeuvre une méthodologie de diagnostic territorial. Il a également pour objectif de lister des outils opérationnels de lutte contre la désertification, adaptés au contexte de chacun des territoires concernés. 

Favoriser la transition numérique qui facilitera la pratique vétérinaire auprès des élevages

Calypso :

La plateforme Calypso, destinée à faciliter la pratique des vétérinaires sur le terrain et les échanges de données avec l’État, est accessible depuis le 14 mars 2023. Cet outil est financé par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le Fonds de la transformation de l’action publique.

Le but est d’accompagner la numérisation du métier et de lutter contre la désertification vétérinaire. Cette plateforme vise la simplification des tâches administratives des vétérinaires et par conséquent l’amélioration de leur quotidien. Elle permet la gestion et le suivi de la formation vétérinaire continue, la consultation des données personnelles. La remontée de cession des médicaments qui contiennent des antimicrobiens (à compter du 4 avril 2023) sera également possible, dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens à l’échelle nationale et européenne.

L’outil numérique est destiné à être enrichi pour devenir progressivement un guichet unique offrant l’accès à de multiples démarches, par exemple la demande d’habilitation sanitaire auprès de la Direction départementale en charge de la Protection des populations (DDecPP). La désignation du vétérinaire sanitaire par l’éleveur, la formation pour le maintien du mandat sanitaire ou encore la gestion du signalement sanitaire pourront se faire grâce à Calypso.

Vetwise : 

L’application Vetwise fait partie des solutions capables de révolutionner le quotidien des vétérinaires ruraux. Tous vos suivis sanitaires d’élevage sont stockés au même endroit, sur des serveurs sécurisés, au sein d’un Data-center certifié hébergement « Données de santé ». Entrez ou retrouvez toutes vos informations : ordonnances, analyses, compte-rendu et bilans à partir de votre téléphone, votre tablette ou votre ordinateur, où que vous soyez, même sans réseau ! Soyez confiants et restez conformes à la réglementation, sans perdre un précieux temps en passant par la clinique.