L’influenza aviaire est une maladie très contagieuse qui touche de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages, de compagnie, de parcs zoologiques ou d’élevages. Elle est causée par des virus influenza de type A. Selon la virulence pour les oiseaux, ils sont classés en deux catégories : les virus faiblement pathogènes ou hautement pathogènes. Cette seconde forme se répand très rapidement et entraîne de lourdes conséquences tant au sein de la faune sauvage que dans les élevages, avec des taux de mortalité parfois très élevés. Les premiers foyers de la souche hautement pathogène H5N1 sont apparus en Asie en 1997 et se sont depuis progressivement propagés dans le monde. Nous faisons le point sur la situation en France en 2023 sur l’épizootie d’influenza aviaire.
Depuis 2015, en France, des virus fortement pathogènes ont provoqué de multiples épizooties, principalement au sein d’élevages d’oiseaux palmipèdes. Ces épisodes, qui ont pour beaucoup eu lieu dans le sud-ouest de la France, ont souvent par la suite impacté les pays européens.
En novembre 2021, un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène est déclaré dans le département du Nord. De nombreux cas sont ensuite détectés dans plusieurs départements du Sud-Ouest. Alors que la situation se stabilisait dans le Sud-Ouest, le Grand-Ouest a observé une recrudescence d’infections début 2022. La diffusion est alors extrêmement rapide en Vendée et Loire-Atlantique. L’Anses explique l’intensité rare de cet épisode par la virulence plus forte du virus, le retour des oiseaux migrateurs à cette période. Des tempêtes ont également perturbé la faune sauvage et contribué aux contaminations par le vent.
En mars 2022 apparaissent de nouvelles zones de propagation en Dordogne, en Corrèze, dans le Lot, le Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne.
À partir de mai 2022, le contexte est inédit en France au niveau de l’époque et de l’ampleur de la situation. Le niveau de risque est rabaissé au niveau négligeable. Malgré cela, la contamination reste élevée dans certains départements. La mortalité d’oiseau sauvage est toujours visible et représente un danger pour les élevages de volailles.
Depuis le 1er août 2022, 315 foyers en élevage ont été confirmés. La situation semble toutefois évoluer positivement depuis le mois de mars 2023. On observe un ralentissement : seulement 16 nouveaux foyers en élevages ont été recensés entre le 13 février et 13 mars 2023 et seuls 5 départements sont à ce jour concernés.
Le grand public et les professionnels de la filière avicole doivent respecter un certain nombre de mesures de prévention. Toutes les volailles sont mises à l’abri et les rassemblements interdits sur la totalité du territoire métropolitain.
Il existe une réglementation de la surveillance de l’influenza aviaire au niveau international. Le règlement européen relatif aux maladies animales transmissibles indique que ce virus ne doit pas être présent en Union européenne. Sa déclaration est obligatoire, ainsi que les mesures d’urgence qui doivent être prises en cas de foyer détecté.
Un réseau de surveillance et de diagnostic a été créé. Il œuvre de manière permanente. Plusieurs acteurs de la santé animale en font partie : le Laboratoire national de référence (LNR) porté par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les éleveurs, les techniciens d’élevage, les directions départementales en charge de la protection des populations, les vétérinaires sanitaires, l’Office français de la biodiversité, les laboratoires vétérinaires de diagnostic et des ornithologues.
Malgré l’existence de plusieurs vaccins dans le monde et un seul disposant d’une autorisation de mise sur le marché en Europe, la vaccination contre l’influenza aviaire est pour le moment interdite en Union européenne. Les pays membres souhaitent en effet être certains d’organiser une surveillance efficace des animaux vaccinés pour garantir l’absence d’infections asymptomatiques qui resteraient contagieuses. De nouvelles technologies vaccinales sont actuellement à l’étude pour permettre une adéquation des vaccins aux différents variants du virus.
En France, à l’heure actuelle, la lutte contre la maladie repose essentiellement sur trois mesures :
Les vétérinaires ruraux ont un rôle clé dans cette démarche de prévention, de veille et de maintien de la biosécurité.
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